Habitats et écosystèmes

Les éphémères, les pluviers kildir et siffleurs, les goélands à bec cerclé, l’absinthe, le coquillier édentulé et le gourbet partagent la plage de Wasaga avec des millions de visiteurs chaque été. La plage de 14 kilomètres ne représente pas seulement un espace récréatif pour les plagistes et les baigneurs, elle constitue aussi un écosystème diversifié et actif.

Le sable lui-même est constamment en mouvement en raison des effets du vent, des vagues et des courants dans la baie. Ces mouvements transforment l’aspect du paysage, répondant aux besoins en matière d’habitat de la faune qui y vit. Alors que le sable se déplace, les plantes indigènes de la plage comme le gourbet, qui possède un vaste réseau de racines pour retenir le sable, aident à établir des dunes d’eau douce, un écosystème si rare qu’il est considéré comme étant en péril à l’échelle mondiale.

Les dunes, la plage et le littoral offrent des composants d’habitat uniques pour la faune qui réside sur la plage. Des espèces en voie de disparition, comme le pluvier siffleur, ont besoin de l’écosystème de la plage pour se reproduire. Bien que nous puissions protéger ces espèces, il faut un effort communautaire pour conserver l’écosystème dont elles dépendent pour leur survie. Le respect des limites des zones interdites de la plage, le contournement de la végétation autour de la plage et le maintien de la propreté de la plage sont tous des moyens par lesquels nous pouvons tous appuyer les efforts communautaires. Apprenez-en plus au sujet des pluviers siffleurs ici.

Plus loin dans les terres du littoral actuel, l’habitat change à une savane à pinède à chênes. Il y a 300 ans, l’écosystème de savane à pinède à chênes était courant, mais aujourd’hui, ce système est jugé plus rare que les forêts pluviales tropicales. La savane à pinède à chênes est une zone de transition entre les prairies à herbes hautes à l’ouest et les forêts du Bouclier canadien à l’est. Cet écosystème a été soumis au développement agricole, à l’urbanisation et à l’industrialisation, laissant moins d’un dixième d’un pour cent des 13 millions d’hectares qui s’étendaient de Wasaga Beach au Texas.

Une savane se distingue d’un boisé par la présence d’un couvert forestier obstruant moins de 30 % du ciel. Dans une savane à pinède à chênes, des arbres épars sont entourés de grands espaces ouverts remplis de fleurs sauvages, d’herbes et d’arbustes, comme le barbon de Gérard, le schizachyrium à balais, des herbes à papillon, le céanothus d’Amérique et la monarde fistuleuse. Toutes ces espèces ont des adaptations spéciales leur permettant de survivre dans des conditions sans ombragement. Certaines de ces adaptations comprennent des feuilles cireuses empêchant l’évaporation rapide de l’eau, un système de racines profondes ou de racine pivotante, ainsi que des graines qui ne germent qu’après avoir été exposées à la chaleur d’un incendie.

Dans le passé, les savanes à pinède à chênes étaient entretenues par des feux de profondeur qui se produisaient naturellement tous les 20 ans environ. Ces feux se propageaient dans une région empêchant la forêt d’envahir les prairies dégagées. Plusieurs des espèces vivant dans cet écosystème ont de profondes racines pivotantes qui leur permettent de survivre aux incendies et de continuer à s’épanouir grâce aux nutriments nouvellement libérés.

Une espèce unique survivant dans cet écosystème est le chardon de Hill, une vivace en péril mesurant de 25 à 60 centimètres de hauteur qui pousse dans le sol sec et sablonneux et susceptible au feu. C’est une plante qui aime le soleil et qui exige des endroits avec un faible couvert forestier. Cette plante fleurit habituellement à la troisième année de croissance et ses graines légères sont dispersées par le vent. Sans la présence fréquente d’incendies, ces graines ne peuvent pas atteindre le sol pour germer en raison de l’accumulation de feuilles sur le plancher de la forêt. C’est pour cette raison que le chardon de Hill est maintenant considéré comme une espèce en péril au Canada.

Depuis un siècle, la prévention des incendies fut la seule pratique de gestion des ressources et par conséquent, la couverture de feuilles mortes, la broussaille et les couches d’arbustes se sont accumulées dans la savane. Les gestionnaires des ressources naturelles étudient actuellement l’importance du rôle joué par les incendies dans l’entretien des écosystèmes naturels. À bien des endroits, le brûlage prescrit est pratiqué pour rouvrir le couvert forestier dans les milieux de savane.

Les dirigeants du parc provincial Wasaga Beach entreprirent un brûlage prescrit au printemps 2004 dans le cadre du plan de rétablissement du chardon de Hill et aussi pour dégager la rare savane à pinède à chênes. Ce brûlage prescrit couvrit une zone de 2 hectares environ et dura un peu plus d’une heure. Les naturalistes du parc effectuent une étude annuelle de la végétation afin de surveiller le chardon de Hill et d’autres espèces de la prairie à la suite du brûlage afin de mesurer l’efficacité d’une telle activité.

 

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